BAC 2023 : les plans détaillés des sujets de français !
L’épreuve de français est enfin terminée et on espère pour toi que tout s’est bien passé ! Pour t’aider à te donner un avis sur le travail que tu as fourni ce matin, nous t’avons préparé les plans détaillés des sujets.
MANON LESCAUT - L'ABBÉ PRÉVOST (1731)
Sujet : Le plaisir de lire Manon Lescaut ne tient il qu’au récit d’une passion amoureuse ?
Problématique : La passion amoureuse est-elle la seule source de plaisir romanesque dans Manon Lescaut et peut-on véritablement l’isoler des autres moteurs du roman ?
I. Une passion au cœur du romanesque
1. Des personnages exaltés qui rythment le récit
A. Sentiments de des Grieux plus grands que nature (hyperboles, superlatifs)
B. La sensualité de Manon
C. La passion est le moteur du personnage principal
2. Les différents visages de la passion
A. La passion qui abaisse (passion de Des Grieux le mène aux pires actions)
B. La passion qui élève (le sens du sacrifice de des Grieux)
C. La passion qui guide
3. Une purgation des sentiments : la catharsis
A. L’œuvre donne à voir une passion amoureuse que le lecteur ne pouvait se permettre d’assouvir
B. Cette passion poussée à l’extrême libère le lecteur de son désir
C. Cette catharsis est caractéristique du théâtre tragique (Médée, Andromaque…), ici elle prend le visage du roman
II. Mais le lecteur peut se réjouir des autres plaisirs romanesques de Manon Lescaut
1. Une succession de péripéties
A. Les trahisons de Manon comme éléments perturbateurs
B. Une série de voies de sorties (éléments réparateurs) offertes
C. Qui n’empêchent pas la chute progressive des personnages
2. Une porte d’entrée dans les milieux interlopes
A. Les jeux d’argent
B. La noblesse décadente
C. Les mercenaires
3. Un voyage dans des contrées exotiques
A. La découverte de la Louisiane
B. Un paysage colonial réaliste
C. Une société coloniale en formation
III. La passion comme porte d’entrée vers de plaisantes réflexions
1. Une réflexion sur la morale
A. Des personnages immoraux
B. Mais qui y sont poussés par toute une société décadente
C. Et si cette immoralité ne l’était pas
2. Une réflexion sur le désir
A. Le désir permet une vie « pleine »
B. Mais ce désir est insatiable et ne peut être contrôlé (mythe des Danaïdes)
C. Cependant, faut-il s’en priver ?
3. Les voies du bonheur sont-elles impénétrables ?
D’autres voies vers le bonheur sont offertes :
A. L’ataraxie (absence de troubles, plaisirs naturels et nécessaires)
B. La foi
C. Un désir vécu, mais contrôlé
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LA PEAU DE CHAGRIN - HONORÉ DE BALZAC (1831)
Sujet : Peut-on lire La Peau de chagrin comme le tableau d’un monde exténué ?
Problématique (après une introduction qui oppose l’idée de Mal du siècle et les remous permanents du XIXe siècle, siècle de révolutions industrielles et politiques) : La Peau de chagrin est elle le miroir réaliste d’une société frappée par le Mal de siècle, ou le symbole d’un XIXe siècle en perpétuel mouvement ?
I. Une société en sommeil, qui se contemple et s’ennuie
1. La cour mondaine de Fedora
A. Se distraire pour lutter contre l’ennui
B. Parler sans agir
C. Même la sensualité se refuse
2. Paraître et ne plus être
A. Échec de Valentin en tant qu’artiste
B. L’artiste se doit d’apparaître pour exister
C. Mais ce monde des apparences le vide de son énergie créatrice
3. Et qui semble avoir perdu les traces de ses anciennes sagesses
A. Une voie s’offre pour ne pas être exténué à vouloir et pouvoir : le savoir
B. Le savoir est une énergie d’un autre temps : le vieil antiquaire et le sanskrit
C. Mais ils ne sont plus lus, plus écoutés et finissent par disparaître (le vieil antiquaire séduit par Euphrasie, la peau de chagrin se consume)
II. Mais qui fait naître la révolte et une rage de vivre romantique chez Raphaël de Valentin
1. Une énergie créatrice chez le personnage, eros
A. Vouloir créer un chef-d’œuvre (parallèle avec Le chef-d’œuvre inconnu de Balzac)
B. Une volonté d’exister et d’être reconnu (lutte pour sortir Fédora sa torpeur, recherche de pouvoir chez Raphaël)
C. Un désir sensuel caractéristique du romantisme
2. Une énergie destructrice, thanatos
A. Le Mal de vivre de Raphaël, une force suicidaire (Parallèle avec les Souffrances du Jeune Werther de Goethe)
B. Des passions déchaînées et incontrôlables (un trop-plein de désir, l’impossibilité de ne plus désirer, comme une rage de vivre)
C. Se consumer dans un dernier élan (Choisir de se jeter sur Pauline une dernière fois et mourir, parallèle avec Les Fleurs du Mal de Baudelaire)
3. Un miroir de Balzac et des artistes du XIXe ?
A. La quête créative déçue de Balzac au moment de l’écriture
B. Une dernière rage de l’auteur contre un monde qui lui paraît décadent
C. Balzac cherche un souffle nouveau dans ce roman qui mêle romantisme, réalisme et fantastique
III. Et qui présage des basculements du XIXe siècle
1. Rastignac, la figure du parvenu, fin politique
A. Personnage qui apparaît plusieurs fois dans les œuvres de Balzac, notamment Le Père Goriot
B. Dans La Peau de Chagrin, il semble désabusé, mais cela ne l’empêche pas de manœuvrer et se créer une place sociale
C. Le lien entre Rastignac et Thiers
2. Une société bourgeoise industrieuse, à défaut d’être industrielle
A. Le banquet chez Taillefer symbolise un nouvel ordre politique qui se prépare
B. Le riche univers de l’édition
C. Le père de Pauline et l’accès à un Nouveau Monde dangereux et rempli de richesses
3. Une noblesse qui consume ses dernières énergies
A. Raphaël de Valentin et la cour de Fédora représentent un monde aristocratique qui disparaît
B. La ruine de Raphaël et de sa famille qui le conduisent même à abandonner les valeurs aristocratiques
C. La peau de chagrin consumée marque la fin d’une époque, l’époque romantique.
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